Vendre une maison familiale en viager représente l’assurance d’une retraite paisible pour ses propriétaires. Mais pas seulement ! Cela signifie aussi perdre un héritage, surtout pour les enfants. En effet, une fois la vente proclamée, les héritiers potentiels perdent tout droit sur la propriété. Des problèmes familiaux peuvent donc éclater. Afin d’éviter cette situation, il est primordial pour toutes les parties de communiquer, d’échanger et de se préparer.
Voici quelques conseils pour éviter les problèmes d’un viager familial.
Expliquez les raisons de votre choix
Vendre sa maison, même en viager, est toujours une décision radicale. Et même si en tant que parent, vous n’avez pas l’obligation de rendre des comptes à vos enfants, il est préférable de leur expliquer les raisons de ce choix (combler votre retraite, avoir plus de revenus pour pouvoir voyager et gâter vos petits-enfants…).
De cette manière, vos enfants ne seront pas pris au dépourvu lorsqu’ils sauront que la maison où ils ont grandi n’appartient plus à leurs parents. De plus, ils pourront vous proposer des solutions moins drastiques afin de vous mettre à l’abri du besoin. Même si vous ne voulez pas impliquer vos enfants dans la vente, ils ont le droit d’être informés.
Informez-vous sur les lois en vigueur en matière de viager familial
Sachez qu’une fois que la vente est conclue de manière officielle, la maison ne vous appartient plus. Autrement dit, vos enfants ne pourront plus hériter de la propriété. Là, deux options s’offrent à vous.
Soit vous continuez à vendre en viager à une personne physique ou morale totalement inconnue. Dans ce cas, la loi est très claire : vous pouvez continuer à occuper la maison jusqu’à votre mort. Vous recevez également une rente mensuelle calculée à partir de la valeur immobilière de votre maison et de votre espérance de vie. Par contre, la maison sera officiellement au nom de l’acheteur.
Soit vous vendez en viager à la famille ; ce qui vous permettra de conserver le patrimoine familial. Sachez cependant que cette option doit absolument être encadrée par la loi afin de ne pas devenir une donation déguisée.
En effet, en vendant à la famille, vous pourrez être tenté de vendre moins cher ou d’éviter de payer des droits de succession. La solution : s’informer auprès d’un avocat ou d’une agence immobilière spécialisée en viager.
Négociez et échangez en famille avant toute prise de décision
Vous avez décidé de vendre en viager à la famille (à vos enfants, à vos cousins ou à vos frères et sœurs) ? N’oubliez pas ces deux points importants : la négociation et l’échange.
En effet, en connaissance de cause, votre famille peut par exemple vous dépanner pour que vous n’ayez pas à vendre. Elle peut aussi payer les charges mensuelles liées à la maison.
Autres possibilités : négocier les termes de succession ou vendre au meilleur prix, avec des avantages plus conséquents que la vente en viager.
Enfin, échanger ouvertement en famille vous permettra d’éviter tout conflit familial qui débouche parfois sur un contentieux judiciaire. Tout le monde sortira ainsi gagnant et sans rancœur.
